Samedi
28 septembre, il ne fait pas très beau. Nous ne sommes pressés. Nous partons en
début d’après-midi en profitant d’une petite éclaircie.
Nous croisons de beaux
oiseaux, des hérons garde-bœuf et des crabiers chevelus, juste à côté des
chevaux et des taureaux.
Nous passons Gallician, le vent se lève et le ciel
s’obscurcit. Nous trouvons un petit ponton libre sur la dérivation
d’Aigues-Mortes, impeccable pour la nuit.
Dimanche,
le ciel s’est un peu dégagé, mais de gros nuages noirs sont encore présents.
Nous quittons Aigues-Mortes sans nous presser, il y a une péniche chargée
devant nous.
Nous passons les portes du Vidourle, de l’autre côté, le ciel est
bleu… Nous rattrapons le «
Pax »
qui a fortement lâché la machine.
Il ne passe pas à Carnon, à cause d’un ponton
de travail de l’EMCC qui est en travers de sa route. Nous la doublons sans
problème et continuons notre chemin.
Nous arrivons à Maguelone au nous trouvons
un petit ponton pour nous amarrer.
Lundi,
ciel bleu et petit vent frais. Il y a des flamants roses partout.
Parmi eux, il
y a des jeunes de l’année facilement repérable avec leur couleur brune.
Nous
croisons quelques bateaux de location, il y a encore du monde qui navigue.
Arrêt forcé à Frontignan, il faut attendre l’ouverture du pont qui ne s’ouvre
toujours que 2 fois par jour. Un scandale pour la navigation, mais nous sommes
obligés de subir. Pas d’autre solution.
Nous passons le pont et nous embarquons
Evelyne, Stephan nous rejoindra à Bouzigues avec la voiture.
Dîner en terrasse
pour profiter du coucher de soleil.
Nous avons aussi la visite d’Hubert.
Mardi,
en plus d’Evelyne et Stephan, nous embarquons leurs voisins suisses qui sont au
camping à Agde : Kathy, Willy, Simon, Dominique et Raymond.
Nous quittons
Bouzigues avec un ciel bleu et un étang de Thau qui ressemble à un lac. Une
traversée fort agréable.
Nous changeons quelques fois de capitaine.
L’apéritif
est servi en navigation… Huîtres et Piquepoule, c’est la région.
Nous passons
le phare des Onglous, nous sommes sur le canal du midi.
Le premier avis de nos
suisses, c'est la déception lorsqu’ils constatent tout ces bateaux coulés ou à
l’abandon. Pour et c’est un scandale. Nous sommes d’accord avec eux, drôle
d’accueil pour le canal du midi.
Un peu plus loin, nous arrivons au quai
d’attente pour la traversée de l’étang de Thau. Il est squatté par les mêmes
bateaux depuis le mois d’avril… Que fait VNF ? Est-il impossible de faire
appliquer un règlement ? Nous passons cette partie du canal du midi qui
ressemble à une poubelle pour nous amarrer en aval de l’écluse du Bagnas.
Les
bateaux devant nous passent l’écluse, ce qui nous donne l’occasion d’en
expliquer le fonctionnement à nos hôtes.
Après un bon déjeuner, les jeunes
partent en exploration avec l’annexe.
Nous passons l’écluse du Bagnas, pour
aller vers Agde.
Une petite attente avant le passage de l’écluse Ronde. Nous
allons voir l’éclusage du bateau à passagers. A la sortie, nous retrouvons les
bateaux épaves tout le long de la berge.
Nous allons jusqu’au pont des 3 Yeux
avant de faire ½ tour.
Nous repassons l’écluse Ronde et remontons l’Hérault
jusqu’à Bessan.
Nous voyons un aigle pêcheur saisir un poisson et s’envoler
avec sa prise dans ces serres. Magnifique. Un Hérault où la faune est toujours
aussi surprenante. Hérons, crabiers, aigrettes, tortue, … Il suffit de bien
regarder. Un pêcheur prend un poisson juste devant nous, c’est un silure, il
n’en veut pas et nous le donne. Il sera au menu ce soir.
Arrivée à Bessan, le
ponton est toujours là même si la guinguette est fermée. Laurent, lui est
toujours là, il range son matériel.
Mercredi,
nous allons faire un petit tour à la plage à Agde avant de reprendre le fil de
l’eau.
Une petite navigation nous mène à Portiragnes et ses étangs.
Jeudi,
nous avons perdu notre ciel bleu. Nous arrivons à Béziers en fin de matinée
sans pluie mais le ciel est de plus en plus menaçant.
Vers 16h00, nous
embarquons notre équipage suisse au grand complet, pour le passage des écluses
de Fonserannes.
Nous commençons par un temps sec mais cela ne dure pas. Nous
terminons la montée sous la pluie. Fin de la navigation pour notre équipage,
demain c’est le retour vers
la
Suisse.
Vendredi,
le temps ne s’est pas remis au beau. Nous passons les écluses à bord du Little
Némo. L’après midi, vu le temps, nous partons pour une courte navigation, le
temps de recharger un peu les batteries et de faire un peu d’eau chaude pour la
douche.
Nous passons colombiers, où il n’y a plus de platanes. Ça change, mais
le décor reste malgré tout sympa.
Nous passons le tunnel du Malpas puis
Poilhès. Nous nous amarrons en sauvage à Guery. Il y a toujours autant de
pluie, pas super pour naviguer.
Samedi,
le soleil est revenu après une nuit très pluvieuse.
Nous naviguons jusqu’à
Capestang, que nous trouvons aussi sans platanes, le décor a changé. La halte est
bienvenue pour remplir le frigo. Vu l’accueil, toujours pas d’électricité sur
les borniers mais des prix excessifs pour l’eau et l’amarrage, nous repartons
en milieu d’après-midi pour une agréable navigation sous le soleil.
Les zones
d’abattages de platanes s’étendent de plus en plus. C’est vrai que cela change
la physionomie du canal mais le décor que l’on voit au loin est sympathique
malgré tout.
Nous découvrons de jolis coteaux et des villages nichés qui
étaient auparavant caché par les platanes. C’est une autre vision du canal du
midi qui est loin d’être désagréable.
C’est certain qu’en été, les coins
ombragés doivent se faire plus rares, mais en fin de saison, nous sommes bien
contents de profiter d’un peu plus de soleil.
Nous nous trouvons une petite
place du côté du contre-halage sous les chênes et les pins parasols avant
l’embranchement de
la Robine. Soirée
agréable en terrasse dans un coin super.
Dimanche,
soleil et vent. Nous profitons d’une superbe vue sur l’allée des pins parasols
avec le lever de soleil et une multitude d’écureuils pour égayer le tableau.
Nous continuons notre parcours sans nous presser.
Les zones d’abattages
s’étendent de plus en plus. Cela nous donne l’occasion de profiter un peu plus,
du panorama qui s’offre à nous avec la disparition des platanes.
Nous nous
amarrons près du pont canal de Répudre pour déjeuner.
Nous allons explorer le
site qui est magnifique et qui, cette année est bien entretenu. Le pont canal
ne disparait pas sous les ronces et les détritus.
Nous repartons dans l’après
midi après la sieste de François.
A l’écluse d’Argens, nous embarquons Chantal,
Bernard (le frère de Charles) et sa femme. Charles, lui, suit avec la voiture.
A l’écluse d’Homps, Little Néno se retrouve sans refroidisseur, Océan-Manor le
tracte jusqu’au port. Nous n’irons pas plus loin aujourd’hui.
Lundi,
le soleil est là et le vent toujours bien présent. La matinée passe en
mécanique et en courses pour Jean Marie, en travail studieux pour la grenouille,
il y a la remise au propre des mises à jour du guide du midi des Ed. du Breil.
Nous partons dans l’après midi.
Nous éclusons à Puichéric à 3 bateaux, c’est un
peu serré ! Dans l’écluse de l’Aiguille, Little Néno est de nouveau sans
refroidisseur… Nous nous amarrons en amont de l’écluse. Après quelques heures
de recherche dans tout le circuit de refroidissement, nous finissons par
trouver une écorce dans le refroidisseur d’huile de l’inverseur ! Il a du tomber
dans le circuit lorsque François a ôté le panier encrassé du filtre pour
le nettoyer.
Mardi,
soleil et vent, mais quel plaisir de naviguer sur le canal du midi en fin de
saison, même s’il y a encore pas mal de bateaux de location. A cette période
ci, ils sont plus cools.
Malgré l’abattage de platanes qui a déjà été effectué,
il reste encore beaucoup d’endroit où les platanes sont morts ou sont en très
mauvais état.
Cela donne beaucoup plus de lumière au canal.
Nous arrivons à
Trèbes en milieu d’après midi. Il y a de l’attente pour le passage des écluses.
En plus, un bateau à passagers demande la descente alors que les écluses sont
prêtes pour nous.
Nous devons patienter ! Nous passons les écluses de Trèbes
après 2 heures d’attente. Nous passons la ville et son agitation dans le port
pour nous trouver un petit coin tranquille plus en amont.
Nous nous amarrons en
aval de l’écluse de Villedubert. A bord d'Océan-Manor, nous découvrons une passagère clandestine dans le lit. Comment est-elle arrivée là ? C'est un mystère.
Mercredi,
ciel gris qui n’engage pas à la navigation. La « Tourmante » passe,
il doit revenir de Toulouse et de son congrès des voies navigables mondiales. Nous
passons la matinée à faire quelques 50 nems. Encore un peu de travail pour les
éditions du Breil, nous arriverons bientôt à Castelnaudary pour rendre le
travail.
En milieu d’après midi, nous nous décidons malgré tout à bouger un
peu, un timide soleil montre enfin son nez. Nous naviguons une bonne heure pour
nous amarrer en amont des écluses de Fresquel.
Jeudi,
le temps est sec mais gris. Quelques km de navigation nous mènent à Carcassonne
où une halte s’impose pour les courses.
Nous profitons encore du marché. En
milieu d’après midi, nous quittons Carcassonne son bruit et son agitation. Nous
ne sommes plus habitués au grouillement de la ville, à bord d’Océan-Manor, le
rythme est plutôt à la tranquillité. Le temps reste couvert malgré le vent.
Nous nous amarrons près de Sauzens en pleine campagne. Nous ne sommes pas
amarrés d’1/4 d’heure qu’un bateau de location vient se poser juste à côté de
nous… Comme si le canal était tout petit.
Vendredi,
le soleil joue à cache-cache avec les nuages.
Grasse matinée, nous flemmardons
un peu. Jean Marie s’occupe de ses vernis. Il y a quelques endroits à poncer
pour maintenir le bois en état. La navigation continue l'après midi.
Nous trouvons quelques figues à l’écluse de
Béteille, de quoi faire quelques pots de confiture.
Nous découvrons à l'écluse de Sauzens un clérodendron, un arbre en fleur qui embaume le jasmin.
À l’écluse de Villepinte, nous
retrouvons Joël, l’éclusier de l’Océan qui a déménagé. La péniche
« Tresco » est devant nous à quelques heures. C’est une péniche de
52 m qui a été coupée en 2
pour pouvoir passer les écluses du canal. Ce doit être impressionnant mais nous
n’aurons pas l’occasion de la voir. Ce soir, Julien, cartographe aux éditions
du Breil, vient nous rejoindre pour le dîner. Voilà bien longtemps que l’on
n’avait pas eu l’occasion de se croiser. Une soirée à parler de navigation bien
sûr et de toutes les anecdotes de notre virée en Belgique.
Samedi,
le ciel bleu est de retour avec un soleil très généreux. Un peu de ponçage
avant d’allumer le barbecue. La cuisson de la confiture… Tout juste 4 pots, et
nous repartons au fil de l’eau.
Nous passons l’écluse de
la Peyruque où nous repérons
encore un figuier. Nous nous amarrons en amont de l’écluse pour une petite
cueillette, et tout compte fait, nous nous y trouvons bien. Nous n’irons pas
plus loin aujourd’hui, nous avons juste changé de jardin,
5 km de navigation et 3 écluses !
Nous ne sommes pas pressés et profitons pleinement de notre parcours sur le
canal du Midi.
Dimanche,
le soleil est là.
Une petite brume couvre l’eau. C’est superbe. Nous cuisons la
confiture avant de partir, encore 5 pots mis en cale pour l’hiver.
Nous
éclusons avec des bateaux de location, mais nous sommes loin de l’agitation et de
la fébrilité de l’été.
Nous nous amarrons pour déjeuner en amont de la triple
écluse de Viviers. Elisabeth et John viennent nous rejoindre pour le repas.
Lorsque nous repartons, c’est le Little Némo qui arrive.
Nous continuons la
navigation avec lui jusqu’à Castelnaudary.
Du
lundi 14 au lundi 21 octobre, petite pause dans la navigation. Océan-Manor
reste quelques jours à quai, il y a du travail de bureau. Nous sommes à côté du
siège des éditions du Breil et il y a des projets dans l’air… Entre la
correction de quelques guides et la création d’un nouveau guide sur la Picardie, le travail ne
manque pas. Heureusement, les horaires sont flexibles et Océan-Manor est loin
du train-train : métro, boulot, dodo. La vie au fil de l’eau se vit à un
autre rythme, et la reprise du travail de bureau se fait sans le stress.
Lundi
après midi, Océan-Manor et son équipage sont heureux de reprendre la
navigation. Nous quittons Castelnaudary avec un bon vent.
Après l’écluse de
Laplanque, nous arrivons à l’écluse de Doumergue.
Une péniche avalante est dans
le sas. Nous n’avons jamais été si
contents de croiser une péniche, c’est le « Vent de Nuit », qui avait
pris notre place l’hiver dernier à Castelsarrasin.
Nous retrouverons donc notre
quartier d’hiver avec plaisir, les copains nous y attendent avec impatience.
Océan-Manor passe ses dernières écluses montantes.
Nous sortons de l’écluse de
Méditerranée, nous sommes sur le bief de partage.
Passée la rigole
d’alimentation, nous sommes sur le versant Garonne du canal du Midi.
Mardi,
le vent souffle toujours. Nous partons pour la descente.
Passée l’écluse de
l’Océan, nous nous retrouvons sous une magnifique voûte de platanes. Les
branches s’entremêlent d’une rive à l’autre.
La journée reste grise mais sèche.
Après l’écluse de Laval, nous voyons un bateau en panne. Les 2 jeunes vont à
Négra. Pour leur éviter la bricole (tracter le bateau à la main à partir du chemin de hallage), nous les tractons sur quelques km.
Nous sommes
rodés à cette discipline. Nous continuons notre navigation jusqu’à Montesquieu.
Une halte dans un joli décor.
Mercredi,
le soleil est de retour. Le vent lui est toujours là.
La navigation est
tranquille. Océan-Manor a tout le canal pour lui. Nous trouvons encore un arbre
rempli de figues.
Encore une bonne cueillette, il suffit de les attraper, elles
sont à notre hauteur. Encore quelques pots de confiture en perspective.
Les
pots vont finir par manquer !
La fin de navigation vers Toulouse est moins
agréable, la civilisation se fait entendre.
Nous trouvons une place au port de
Toulouse.
Une
halte pour quelques jours. Loïc et Tiffany embarquent vendredi matin pour une
petite croisière.
Voici le lien pour voir toutes les photos d'Océan-Manor mises en ligne sur Picasa :
Escapade dans le sud de St Gilles à Toulouse en passant par le canal du Rhône à Sète, l'étang de Thau et tout le canal du Midi.
Bon voyage sur les canaux du sud!