Vendredi 8 juillet, nous quittons Bouzigues de bonne heure
pour pouvoir passer le pont de Frontignan. Les débits du Rhône sont bons pour
nous. Ils descendent bien. Comme le dimanche, les débits dans le bas du Rhône
sont plus faibles, nous allons tout faire pour débuter notre remontée dans de
bonnes conditions. Après l’étang de Thau, nous embouquons le canal du Rhône à
Sète à la pointe de la Peyrade.
Nous arrivons tout juste à l’heure pour la
levée du port de Frontignan.
Nous continuons jusqu’à Maguelone où nous trouvons
une petite place au ponton pour déjeuner. Le temps est gris. Nous repartons
après le déjeuner jusqu’aux 4 canaux. Nous remontons le Lez jusqu’au Carrefour
pour faire le plein de gasoil avant de continuer notre chemin. Nous arriverons
aux portes du Vidourle pour la nuit. Une bonne journée bien remplie.
Samedi, la chaleur est là dès le matin. Une chaude journée en
perspective. Nous continuons en direction du Rhône en faisant malgré
tout une petite escapade à Aigues-Mortes.
Les digues du canal du Rhône à Sète sont en train de s'écrouler.
Une escale à Gallician pour déjeuner.
Après une courte sieste à cause de la chaleur, nous continuons jusqu’à Saint
Gilles. Il y a déjà du monde près des petits pontons.
Nous retrouvons Le
Chouette Epervier et Libellule. Jean du Jean Rêve vient nous rejoindre pour la
soirée. Comme il n’y a plus d’accès en voiture, c’est Rosemonde qui va le
chercher en bateau au port. Le retour se fera de nuit également à bord de la
Chinoise. C’est la première navigation de nuit pour Rosemonde.
Dimanche, nous avons droit à la fraîcheur et à l’humidité.
Nous partons de bonne heure, le niveau du Rhône est bas, il n’y a que 1012 m3 à
Beaucaire, c’est super. Il est 6h30 et l’écluse de Saint Gilles est prête pour
nous.
Il est 9h30 lorsque nous quittons le Petit Rhône. Nous rencontrons un peu
plus de courant mais en longeant les berges, la remontée se fait bien.
Nous
naviguons au rythme de La Chinoise, c’est elle la moins motorisée. La Kim Anh navigue plus vite que nous. Elle nous dépasse entre Arles et Tarascon.
Après le
passage du pont de Tarascon, nous pouvons admirer le château du Roi René.
A
12h30 nous sortons de l’écluse de Vallabrègues. Nous n’avons pas du attendre,
lors de notre arrivée, un commerce en sortait.
Jean Marie passe un coup de fil
au port d’Avignon pour prévenir de notre arrivée. C’est le festival d’Avignon
et il n’y a pas de place au port pour nos 3 bateaux. Nous continuons donc notre
remontée du Rhône. Nous profitons du soleil, du courant faible en ce dimanche
ainsi que de l’absence de vent pour aller au plus loin.
Nous passons l'écluse de Villeneuve les Avignon avec un peu d'attente.
Il est 19h00 lorsque
nous arrivons au quai de Roquemaure. Nous nous amarrons en face du château de l'Hers non loin de Chateauneuf du Rhône.
Emma et Sarah, les petites filles de
Miwako et René arrivent pour compléter l’équipage du Morgenster.
Lundi, le ciel est couvert. Nous partons dès le lever du jour.
Les débits sont toujours moins importants le matin avant 9h00, il faut donc en
profiter. Océan-Manor fait une courte halte à Saint Etienne des Sorts pour
acheter quelques bouteilles de vin au Cellier des Mariniers avant de rattraper
La Chinoise et le Morgenster et de reprendre la tête du convoi. Nous subissons
un sérieux coup de frein à l’entrée du canal de fuite de l’écluse de Bollène.
Nous serrons la berge au plus près. Nous entrons dans l’écluse de Bollène à
11h00 pour en ressortir 23,5 mètres plus haut à 11h25, et tout ça sans se faire
secouer…
Nous sommes encore fortement ralenti au passage de la porte de garde
mais cela ne dure pas. Nous passons le défilé de Donzère avec un ciel très
couvert.
Le port de Viviers étant fermé, nous continuons notre navigation
jusqu’à Cruas. Il y a du courant et l’entrée dans le port est un peu
« Rock en Roll ». Mais tout le monde s’en sort très bien.
Mardi, ciel gris plombé et pluie… Nous partons malgré tout au
lever du jour. Les débits n’ont pas encore augmenté et il n’y a pas de vent. La
montée vers Logis Neuf est lente, mais une fois l’écluse passée, c’est tout de
suite mieux. Nous sommes encore ralentis à la hauteur des ponts de la Voulte.
Le temps se maintient à la pluie, mais il fait très doux. Nous passons Valence,
le ciel se dégage et le soleil pointe son nez. Nous passons le port de
l’Epervière sans nous y arrêter.
Nous faisons escale pour la nuit à La Roche
de Glun. Comme il y a déjà un bateau au ponton, le Morgenster jette l’ancre en
face du ponton. Sarah est un peu inquiète de passer la nuit au milieu de l’eau.
Mercredi, le ciel est mitigé. Ciel bleu et nuages bien gris.
Un petit vent du nord souffle et rafraîchit fortement l’atmosphère.
Le passage de Tournon se fait avec une jolie lumière.
Le passage de la table du roi se fait sans difficulté.
En aval de l'écluse de Gervans, nous sommes confronté à un banc de brouillard bien épais.
Le vent se
lève dans l’après midi mais il ne nous pénalise pas de trop, nous sommes dans
une zone de virages.
La montée d'Andance est encore une zone où nous sommes fortement ralentis. Nous avons le temps d'observer la tour de l'ancien bac à traille de Champagne.
Nous nous amarrons à Ampuis.
Nous ne pouvons pas y rester,
il y a feu d’artifice ce soir. Nous y faisons malgré tout, une courte escale
pour aller chercher 2 caisses d’abricots directement chez le producteur avant
de naviguer encore quelques km pour nous installer sur le ponton d’attente de
l’écluse après accord de l’éclusier.
Jeudi, nous retrouvons le ciel bleu mais le vent frais du nord
est toujours présent.
Nous passons Vienne avant de faire une courte halte chez
Christelle à la station Pechelbronn.
Après cette halte, le démarreur du
Morgenster ne veut plus rien savoir. Comme nous ne sommes pas seuls, nous devons déplacer les bateaux. Océan-Manor prend le Morgenster en remorque pour l'amarrer un peu plus loin.
Démontage, nettoyage, remontage couplage
de batterie et, ouf, il repart.
Nous avons perdu 2h30… et les débits continuent
à monter. La remontée vers l’écluse de Pierre Bénite ne sera pas facile. A
passage du pont de Givors, avec les tourbillons, le Morgenster percute La
Chinoise. Un peu plus en amont, Max va voir les dégâts. En se penchant un peu,
il tombe à l’eau… Un exercice d’homme à la mer pour Océan-Manor, c’est le seul
qui a une échelle de bain pour remonter facilement à bord. Heureusement, Max
est bon nageur et l’eau du Rhône n’est pas trop froide.
Déshabillage avant une
bonne douche.
Nous passons la dernière écluse du Rhône et nous arrivons à la
Confluence.
Nous bifurquons à gauche sur la Saône. Encore quelques km, et nous
voici dans le port de Lyon.
La remontée du Rhône est terminée.