Mercredi
9 juillet, Océan-Manor est resté à quai. La météo n’est pas avec nous.
Une
petite éclaircie nous permet de monter en haut du village par ses ruelles
escarpées pour un beau point de vue sur
le canal et sur les environs. Nous en profitons pour aller saluer Sylvie,
l’éclusière de Cercy.
Jean Marie lui donne un coup de main pour refermer les
portes et les vantelles.
Retour a bord avant la pluie.
Jeudi,
le temps est toujours aussi pourri. En plus de la pluie, il fait froid, on se
croirait au mois d’octobre. La météo est bonne pour les niveaux d’eau mais pas
super pour la navigation.
Le baromètre continue sa descente. Nous sortons les
pulls et cirés du placard.
L’après midi, chaudement habillé, nous quittons
Cercy malgré la météo détestable, pour continuer notre navigation. Pas
d’amélioration prévue pour les jours suivants.
Nous éclusons avec un Tarpon
piloté par des suisses, plutôt bons navigateurs.
Sur 2 biefs, la progression
n’est pas très rapide, Océan-Manor doit creuser un sillon dans le fond du
canal.
Nous passons la halte de Panneçot, c’est jeudi et tout y est fermé, pour
aller nous amarrer en amont de l’écluse 24.
Nous sommes superbement bien reçus
par Evelyne, l’éclusière et son mari Jean François. Sylvie les avait prévenus
de notre arrivée. Ils connaissent leur partie de canal par cœur et toutes les
hauteurs des ponts.
Le canal du Nivernais est donné pour 2,70 m de tirant d’air, oui
mais sur 5 mètres
de large. Le tirant d’air augmente à 3 m si vous n’avez que 4 mètres de large, avec de
telles cotes, beaucoup plus de bateaux pourraient passer par le Canal du
Nivernais. Bonnes nouvelles pour nombre de navigateurs.
Par contre, il ne faut
pas s’engager sur le canal avec plus de 1,15 m voir 1,2 m de tirant d’eau !
Nous finirons la soirée à quai, l’équipage d’Océan-Manor étant invité à la
table de l’éclusière.
Vendredi,
le temps est toujours aussi humide et froid.
Nous ne quittons le quai que dans
l’après midi, mais le temps ne s’améliore pas. Nous prenons le temps de mesurer
précisément les ponts.
Le bateau Be Happy, que nous avions déjà croisé cette
année, navigue avec nous. Nous avons droit à une alternance de bruine et de
pluie pendant toute la navigation.
Nous arrivons en fin d’après midi à
Chatillon-en-Bazois.
Nous amarrons Océan-Manor devant le château, superbe vue
depuis le carré.
Une petite éclaircie, nous en profitons pour faire le tour du
village.
Samedi,
le ciel est encore bien gris mais il ne pleut pas.
Un joli rayon de soleil nous
accompagne pour passer le pont canal au dessus de l’Aron en sortant de l’écluse
13.
Il fait bon, nous déjeunons en terrasse dans l’écluse 11. Nous repartons
pour les dernières écluses montantes.
Ici aussi, il y a des écluses doubles et
des écluses triples, elles ne sont pas réservées au Canal du Midi. Par contre
ici, ces écluses sont encore manuelles.
Baye et son bief de partage se profile
déjà devant nous. Nous finnissons la montée avec un petit bateau transportable
rouge : Cricri d’Amour. Malgré un temps gris, nous profitons du décor.
Nous nous arrêtons au port de Baye, le feu pour accéder à la voûte est rouge.
Le temps de saluer Martine et Michel d’Aquafluvial et de faire le tour du port,
le feu est passé au vert.
Océan-Manor s’élance dans une tranchée très étroite
garnie de verdure. Le site est magnifique.
Le premier tunnel, la voute de
Collancelle, se profile au loin. Vite, le spot ! Il n’y a pas d’éclairage
dans le tunnel. Cela doit en surprendre plus d’un. La traversée se fait
rapidement.
Nous accédons à une deuxième tranchée creusée dans la roche et
couverte de végétation et de mousse. Avec la bruine qui tombe, on dirait que la
végétation est perlée de petits diamants. Superbe ! Le deuxième tunnel est
déjà là, fini de rêvasser.
Il est plus court que le premier. Océan-Manor en
ressort rapidement.
Un troisième et dernier tunnel est là, puis de nouveau, une
longue tranchée étroite bordée d’une végétation luxuriante nous mène à Port
Brûlé, où 2 bateaux attendent le feu vert pour le passage du tunnel.
Nous
prenons leur place à quai. Le soleil fait son retour le temps de faire le tour
du bassin et d’aller voir de plus près l’échelle de Sardy qui nous attend
demain ! 16 écluses en 3,200
km .
Que serait la Bourgogne sans escargots. Avec la
pluie qui est tombée, ils se promènent un peu partout.
Dimanche,
le temps est toujours aussi gris et humide. Heureusement que nous n’avons pas
attendu le soleil pour quitter Cercy, nous y serions encore.
9h20, Océan-Manor
entre dans la première écluse descendante de l’échelle. Elles sont toutes
manuelles. Il vaut mieux ne pas compter les tours de manivelles…
Jean Marie
donne le coup de main pour l’éclusage. Tous les éclusiers et éclusières
rencontrés sont très accueillants.
Nous en rencontrons juste une qui est moins compétente que les autres et qui
néglige la fermeture totale d’une vantelle amont. En plus des 2 amarres, que
l’on ne peut pas fixer au bateau sous peine d’être pendu, il faut mette 2000
tours en marche arrière sur les 2 moteurs pour éviter d’avancer dans l’écluse
et écraser le bateau qui est devant nous ! Jean Marie remonte en
catastrophe fermer la vantelle. Ouf, nous pouvons souffler !
Une halte
d’une heure à midi en aval de l’écluse 16 pour déjeuner, il faut reprendre
quelques forces pour la suite.
La suite de la descente se fera sans problème
accompagnée d’une vacataire qui, le mois prochain, va travailler à l’échelle
d’Hédé… Pas le même décor. Nous croisons le Tip Top qui se présente trop
rapidement à l’écluse. Océan-Manor n’est pas encore sorti. Plutôt que
d’attendre dans la ligne droite que les bateaux se croisent sans risque, il
force le passage.
Total, pour Océan-Manor, une pale d’hélice dans les cailloux…
Heureusement, le moteur est débrayé juste à temps.
Le Cricri d’Amour nous
rejoint pour les 4 dernières écluses dont une double. Nous nous amarrons à
Chitry les Mines où Ted Johnson, vient nous chercher les amarres. 6h30 de
navigation pour parcourir 12,100
km et passer 28 écluses.
Une belle journée, il manquait juste un peu de soleil pour magnifier encore un peu plus,
le décor de cette très jolie vallée.
En fin de journée, un ciel bleu se montre et nous avons une superbe vue sur la ferme en face du port.
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