Samedi 6 aout, nous quittons Montbéliard avec un
magnifique ciel bleu.
Un héron nous regarde passer sans bouger.
Nous continuons
notre montée du canal du Rhône au Rhin. Il n’y a pas beaucoup de trafic, nous
croisons occasionnellement un bateau.
Les écluses sont plus douces que les
premières que nous avons passées près de Saint Symphorien.
A l’écluse 9, nous
trouvons un éclusier qui nous demande notre trajet. A partir d’ici, nous sommes
accompagnés. Plus question de naviguer quand bon nous semble, il faut prévenir
la veille du trajet que l’on va faire le lendemain et de nos horaires. Juste à l’aval de l’embranchement de
Belfort, qui est maintenant fermé, nous nous installons pour déjeuner sur un
long quai bien accueillant.
Nous passons l’ancienne écluse de Dominique qui est
maintenant à Quiheix en Bretagne.
Nous continuons avec notre éclusier qui nous
fait passer les écluses et qui nous ouvre les ponts.
Nous arrivons en fin de
journée à Montreux-Château où nous nous amarrons à une petite halte bien
sympathique. Nous y retrouvons La Chinoise.
Dimanche, grand soleil. Nous partons en tout début
d’après-midi. Nous avons rendez-vous de l’autre côté du bief de partage à
14h00. Rosemonde et Max sont encore à table avec leurs amis.
Nous passons à
côté des étangs de compensation et réserve. Ils sont bien envasés et largement
couverts d’algues et de plantes aquatiques…
Bientôt, ils seront comblés et secs !
Pour les réserves d’eau, ce n’est pas top ! A quand l'entretien et le dragage?
Nous enquillons la descente de
l’échelle d’écluse. Elle se fait facilement, toutes les écluses sont prêtes
pour nous et nous ne croisons pas de bateaux montants.
La descente est
agréable, de plus nous bénéficions d’un temps superbe.
Par contre, il y a
quelques années, les bajoyers d’écluses étaient nettoyés par les péniches qui
passaient et les frottaient.
Maintenant, les écluses ressemblent à de grands jardins verticaux où,
malheureusement, les racines s’immiscent dans les moindres interstices et font,
petit à petit, de gros dégâts dans les maçonneries. Pourquoi n’y a-t-il pas un
meilleur entretien des écluses ? Désherber et rejointoyer sont des travaux
faciles, rapides et peu coûteux… Lorsqu’il faut reconstruire un bajoyer, c’est
une autre histoire. Malheureusement pour les canaux, l’entretien basique n’est
plus fait… Par contre les voitures VNF parcours les chemins de halage à
longueur de journée ! Et les grues et autres matériels abandonnés... L’investissement n’est peut-être pas fait au bon
endroit.
Nous passons un joli pont canal, puis une dernière écluse et nous
voilà à Dannemarie.
Lundi, nous continuons notre descente vers
Mulhouse.
Les écluses s’enchaînent aussi facilement que la veille. Nous sommes
accompagnés par une éclusière bien sympathique. Nous croisons quelques cigognes
qui apprennent à voler dans les champs, non loin du canal.
Ici, une écluse avec des barrières... Placées pour les piétons mais sûrement pas pour les bateliers... Impossible de lancer ses amarres correctement autour des bites. Une idée de génie d'un ingénieur qui n'a jamais navigué.
Nous approchons de Mulhouse. Nous distinguons déjà au loin ses
clochers.
Un pont pour le TGV a été construit au milieu du chantier Pro’Bateau,
mais le chantier demeure actif. L’amarrage peut se faire sous le pont.
Un peu plus loin,
c’est le "Risico" de Philippe que nous croisons, mais il n’y a personne à bord.
Encore quelques ponts et nous voici dans le port de Mulhouse.
Anne Marie et
Manfred du bateau Deneb, viennent nous rejoindre pour quelques jours. Avant de
s’engager sur le Rhin avec leur Nicol’s, ils veulent voir comment on y navigue.
Mardi, c’est sous un ciel bien gris que nous
larguons les amarres.
Nous faisons une escale au chantier Nautilia le temps de
trouver des courroies pour les moteurs de La Kim Anh.
Pascal, qui est là avec
son voilier, sera d’un grand secours pour nous. Nous continuons notre navigation
l’après midi avec un soleil timide.
Nous nous faisons doubler par un 110m avant
de nous engager dans le petit bras qui nous mène au port de Kembs.
Mercredi, c’est sous le soleil que nous prenons le
chemin du Rhin.
Nous rejoignons le Rhin en passant par la petite écluse de Niffer.
Une fois sorti du
canal, nous rencontrons un sérieux courant contraire. 4 à 5 km/h dans le nez…
Il y a 1300 m3 de débit à Bâle
Rheinhalle. Nous arrivons à l’écluse de Kembs. Un sas est en travaux et il y a
de l’attente.
Comme il n’y a pas de ponton pour la plaisance, nous nous
amarrons en travers sur une passerelle. C'est plutôt sport.
Heureusement que nous avons pu nous arrêter. Nous avons du patienter 1h30.
Nous passons l’écluse avec
2 autres péniches. Une fois en haut, nous pouvons admirer le sas en travaux.
Nous reprenons notre lente progression vers Bâle. Le ciel se couvre à nouveau.
Nous arrivons en vue de la Suisse. Manfred est heureux d’arriver en bateau dans
son pays.
Nous passons le bureau de la douane, l’entrée du port de commerce et
la statue des 3 frontières , le« Dreiländereck » avant d'entrer dans le port
de plaisance.
La capitaine de port est là pour nous prendre les amarres.
Super ! Une fois amarrés, le soleil fait son retour.
Jeudi, nous quittons Bâle. Philippe n’étant pas
trop bien, il préfère rester à quai.
C’est avec un beau soleil que nous
reprenons la remontée du Rhin. Nous passons l’entrée du canal de Huningue, qui
n’est plus en service pour la navigation.
Nous croisons un bateau pompier, un
premier bac à traille puis un second. Le Mittlere Rheinbrücke se profile
devant nous. Le courant est de plus en plus fort.
Arriverons-nous à le passer.
La vitesse sur le GPS baisse de plus en plus. Océan-Manor n’est plus qu’à 1
km/h… Ouf, nous sommes passés. Nous continuons notre lente remontée. Nous croisons encore
un bac à traille joliment décoré.
Nous croisons aussi quelques baigneurs. Ils
sont courageux, le Rhin n’est pas bien chaud. Ils sont tous avec un gros sac
étanche qui leur sert à mettre leurs effets afin qu'ils les retrouvent secs
quelques kilomètres plus loin lorsqu’ils sortent de l'eau. Mais ce sac leur sert
également de bouée.
Pas besoin de nager, ils peuvent se laisser aller avec le
courant. L’écluse de Birsfelden se profile devant nous.
Nous éclusons sans
attendre avec un bateau à passagers.
En amont, c’est le port de commerce de
Bâle que nous découvrons.
Il est propre et très bien entretenu. Et vu le nombre
de péniches que l’on a vu passer depuis hier, nul doute, il y a aussi beaucoup
de trafic.
Rien à voir avec les ports de commerce du Rhône.
Un peu plus loin, ce sont des rameurs qui traversent le Rhin.
Un peu plus loin, ce sont des rameurs qui traversent le Rhin.
Puis une petite vedette rapide qui
nous dépasse.
Nous prenons l’apéro puis le repas tout en navigant. Le décor est
devenu plus bucolique.
Le repas fini, nous sommes en vue de l’écluse d’Augst
que nous passons, elle aussi, sans tarder.
Nous sortons et découvrons Augst et Kaiseraugst, son bac, son petit port, sa piscine et son camping.
Encore quelques km et un port s’offre
à notre vue avec un quai accueillant
Il est du côté allemand, nous le boudons et continuons encore un peu plus loin.
Nous passons Warmbach.
Nous voici en vue de Rheinfelden, le point le plus haut que nous pouvons
atteindre sur le Rhin avec Océan-Manor.
Depuis Bâle, nous aurons mis 6h15 pour
monter les 22 km
et passer les 2 écluses… Pas très rapide. Nous comprenons mieux pourquoi les
habitués du Rhin ont des bateaux puissamment motorisés. Nous croisons ici aussi des nageurs. Mieux vaut avoir l’œil vigilant.
Nous nous amarrons au
BCR, Boot Club Rheinfelden, en Suisse. Manfred est heureux. Nous y sommes très bien accueillis. Il y a peu de bateaux qui osent monter jusque là. Ce n'est pas courant de voir un bateau visiteur au BCR.
Nous parcourons à
pieds, les quelques centaines de mètres qui nous séparent du village pour aller
boire une bière suisse. 80% de ces bières sont produites à Rheinfelden.
Une petite virée au village avant de revenir au bateau.
Manfred et Anne Marie reviendront au bateau à pieds, l'eau du Rhin est un peu froide...