Dimanche 4 septembre, le temps est triste, ciel
gris, pluie fine, … pas super pour naviguer. Nous avons passé la nuit en
sauvage près du pont canal de la Meuse.
Nous embouquons aujourd’hui le canal de
l’Est Branche Nord.
À Sorcy-St-Martin,
la première partie du canal passe à côté de l’usine de production de chaux et
de ses fours. C’est plutôt poussiéreux.
Nous avons de la chance, toutes les
écluses sont prêtes pour nous. Nous n’avons pas beaucoup d’attente. A la sortie
de l’écluse 4 nous passons sous une enfilade de ponts.
Ici, comme à beaucoup
d’endroits sur cette partie, le canal est près à partir en goguette dans les
champs. Faut-il attendre un effondrement de berge pour que VNF agisse.
A
Euville, le joli quai semble abandonné comme le bateau qui s’y trouve.
Nous
continuons notre balade, par endroit, les berges sont de vrai gruyère.
Qu’attend-VNF pour effectuer une grande campagne de chasse aux ragondins et aux
rats qui minent les berges de nos canaux ? Une vraie calamité pour les
rives. De plus, ils n’ont pas de prédateur, ils ont donc tout le loisir de se
reproduire ! Vive la reproduction des familles et de leurs innombrables
galeries. Ce n’est pas la petite buse qui rôde qui va leur faire ombrage.
Nous
arrivons à Commercy et son barrage, mais dans l’air, c’est surtout la bonne
odeur des madeleines qui flotte dans le vent.
Les martins pêcheurs se font
nombreux, signe que l’eau ne doit pas être très polluée.
Après Sampigny, dans
les courbes dangereuses, nous découvrons un ancien panneau qui ne doit pas
dater d’hier.
Nous voilà déjà à l’écluse des Kœurs, non loin des villages de
Kœur-la-Petite et Kœur-la-Grande.
Un coin très agréable pour une halte en
sauvage lorsque le temps est plus ensoleillé. Entre les berges qui s’effondrent
et les trous de ragondin qui
s’agrandissent, les berges du Canal de l’Est sont très malades, il est grand
temps de s’en inquiéter.
Nous arrivons en milieu d’après midi à Saint-Mihiel où
nous trouvons une place. Super.
Lundi, le temps est à la pluie. Nous ne sommes pas
pressés de larguer les amarres. L’après-midi, le temps est sec. Nous avions
demandé l’éclusage pour 14h00. Nous sommes à l’heure. Ici nous sommes dans le
secteur manuel, un éclusier vous accompagne donc dans votre navigation.
Jean
Marie donne le coup de main pour tourner les manivelles. Malgré le temps gris,
le décor est bien agréable. Nous ne sommes pas seuls à naviguer.
Sur le
parcours, nous découvrons des vannes remises en peinture, mais les côtés du
déversoir sont bien malades.
Le ponton de Lacroix-sur Meuse est complet.
Nous
amarrons Océan-Manor sur le quai incliné.
Une partie de boule est en cours
entre 2 équipages de bateau.
L’un belge, l’autre français. Ce sera les français
qui gagneront la partie 1é à 3, dans la bonne humeur. Nous sommes conviés à
l’apéro.
Mardi, un soleil timide se lève enrobé de
brouillard.
Nos 2 équipages d’hier soir s’en vont. Ils partent vers le sud.
Nous larguons les amarres également mais partons vers le nord. Nous suivons le
bateau Tom, avec qui nous allons naviguer toute la journée.
Nous arrivons avec
un peu d’avance à la première écluse. La berge est très abîmée. Difficile d’y
débarquer, Océan-Manor reste en travers du canal.
L’éclusage se fait toujours à
la main.
A l’écluse d’Ambly, 2 voitures VNF attendent qu’on s’occupe d’elles
parce qu’elles sont déclassées.
La halte d’Ambly donne envie de s’arrêter mais
nous avons programmé notre navigation jusqu’à Verdun.
Nous découvrons un
nouveau balisage, pas encore rencontré jusqu’à présent. Il sert à indiquer des
empierrements restants et dangereux suite au recul de la berge.
La navigation
est agréable. Les oiseaux sont nombreux, même une tortue se laisse approcher
sans plonger.
Nous croisons aussi quelques bateaux montants.
L’arrivée à Verdun
est toujours aussi spectaculaire et jolie.
Nous trouvons de la place au ponton.
Mercredi, petite escapade rapide à Paris. Nous
voyons passer en fin de journée une péniche de commerce lège, avalante.
Jeudi, le temps est toujours au beau fixe. Nous
reprenons notre navigation avec Tom. Nous quittons Verdun et ses grands
monuments.
La Meuse coule à côté du canal.
Un bollard attend des jours
meilleurs. Là où il est, il ne sert plus à personne.
Un peu plus loin, des
vaches en goguette gambadent sur le chemin de halage.
Un peu plus loin, une
barge VNF attend sagement du travail, elle est prête pour l’élagage…
Mais
manque de moyens, manque de personnel, manque de matériel, … Elle attend. Nous
poursuivons notre navigation. Les éclusiers nous suivent. Les écluses sont
prêtes pour nous. La navigation est très agréables et les décors majestueux.
Que de belles échappées au fil de la Meuse. Les barrages à aiguilles sont peu à
peu remplacés par des barrages à clapet. On sent le personnel démotivé,
désabusé, … On ne nous donne pas les
moyens de continuer à faire notre travail. Il y a plus de personnel dans les
bureaux que sur le terrain, comment voulez-vous que cela fonctionne
correctement.
Pour nous, c’est la fin des écluses manuelles.
Nous éclusons
grâce à notre petite boite. Océan-Manor s’arrête pour la nuit à Dun-sur-Meuse.
Un petit tour en vélo nous mène à l’église qui domine la Meuse.
De retour au
bateau, une baignade pour aller retirer les algues que l’on a autour des
hélices.
Vendredi, nous repartons seul.
La première écluse que nous rencontrons est en panne. Les feux sont rouge/rouge/vert… Un sapin de Noël.
La navigation se poursuit jusqu’à Stenay sans autre problèmes.
Nous
repartons après le déjeuner. La navigation est toujours aussi agréable et
bucolique.
A Pouilly, l’écluse est rouge/rouge. Océan-Manor entre malgré tout
dans l’écluse.
Nous appelons, il faut patienter.
Le bief d’en dessous est un
peu bas, nous comprenons pourquoi un peu plus loin. Une partie de la berge est
effondrée et l’eau s’en va dans les champs voisins.
Impossible de maintenir le
niveau.
Nous nous amarrons pour la nuit à la petite halte en amont de l’écluse
d’Alma à côté du bateau Elline. Un site bien tranquille au milieu de la nature.
Samedi, le soleil est toujours bien présent. Nous
continuons notre descente de la Meuse avec Elline.
Quel plaisir de naviguer sur
la Meuse dans de telles conditions.
Nous nous amarrons sur le seul ponton qui
reste à Sedan. C’est jour de foire. Monde, bruit, musique, … Nous qui cherchons
la tranquillité, une halte à Sedan pendant la foire est à déconseiller. Nous
déjeunons et nous allons voir plus loin.
Nous suivons Elline qui rentre à
Pont-à-Bar, son port d’attache. Nous remontons 2 écluses du canal des Ardennes
pour y passer la nuit.
Nous sommes très bien accueillis par Bénédicte de
Ardennes Nautisme.
Dimanche. Le temps est gris mais sec. Jean Marie
va glaner quelques prunes à l’écluse de Meuse, il y en a 3 kg, assez pour faire
quelques pots de confiture.
La descente est agréable malgré le temps gris. Une
porte d’écluse avec une tige de ventelle tordue, mais qui fonctionne malgré
tout.
Un peu plus loin, c’est un abri de pêcheur qui se monte… Avec
autorisation ?
Une branche qu’il vaut mieux éviter pointe au milieu du chenal.
Nous arrivons avec un rayon de soleil à Charleville-Mézières.
Le port, avec sa passerelle à 3
m et sa limitation de longueur à 12 m, est vide. 3 bateaux
alors qu’il y a 120 anneaux !
Cherchez l’erreur. Une visite de la ville
nous mène à la place Ducale et à l’église St Rémi.
Nous fuyons le bruit de la
ville pour trouver un amarrage plus tranquille.
Lundi, de bonne heure, nous voyons passer une péniche chargée montante.
Elle navigue à la demande. Après la cuisson de notre confiture, nous larguons les amarres. La descente est tranquille et très bucolique dans les courbes de la Meuse.
Nous arrivons à Monthermé pour déjeuner. Corinne et Bruno nous rejoignent en voiture.
Ils arrivent de Liège où ils terminent premier à la régate de l’Ile Monsin. Nous déjeunons ensemble. A la capitainerie, nous découvrons un modèle de pompe à eaux noires manuelle comme devrait avoir toutes les capitaineries dotées d’un pavillon bleu.
Une petite escapade sur les hauts de Monthermé avant de continuer notre descente jusqu’à Laifour.
A l'écluse de Deville, VNF attend que les bajoyers tombent dans le fond de l'écluse pour les refaire alors qu'il suffirait de rejointoyer les pierres avant qu'il ne soit trop tard. C'est juste une question d'entretien courant qui n'est pas effectué.
La descente des boucles est toujours aussi jolie.
Une halte très agréable où la capitaine de port vient vous prendre les amarres. Océan-Manor est amarré juste en amont des Dames de Meuse.
Une petite visite à la source sanglante, résurgence d’eau ferrugineuse, avant la tombée du jour pour se dégourdir les jambes.
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