Lundi 15 août, Evelyne et Stefan viennent nous
rejoindre pour la journée. Déjeuner au port de Colmar avant une courte
navigation.
Jean Marie est parti en voiture et Stefan prend sa place en temps
que mousse.
Nous trouvons un petit quai fort accueillant pour y passer la nuit.
Mardi, c’est avec un beau soleil que nous
repartons. Ici comme ailleurs, les ragondins font de terribles dégâts dans les
berges.
Le temps de prendre l’appareil photo, ils se sont dissimulés sous le béton.
Nous faisons une pause pour déjeuner à Kunheim, sur le canal, avant de reprendre le Rhin.
Une petite navigation nous mène au Nautic Club de Burkheim où nous sommes très
bien accueillis.
Mercredi, nous nous faisons déloger de bonne
heure. Une barge vient planter des pieux supplémentaires pour maintenir le
ponton.
Nous partons avant que nous ne soyons bloqués et obligés d'attendre la fin des travaux de battage. Une péniche sort de l’écluse
de Marckolsheim.
Nous prenons sa place.
Une courte navigation nous mène à
Weisweil, encore un petit club nautique sur le Rhin. Avec le système allemand, nous trouvons rapidement une place pour
s’amarrer. Les membres laissent leur place libre pour les bateaux de passage tout le temps de leur absence. Un petit panneau nous l'indique.
Il n'y a pas de places libres et réservées spécialement pour les visiteurs, mais autant de place que de membres absents. Ce sont de petits clubs et pas de grandes marinas, par contre, tout y
est très bien organisé. Un coup de téléphone la veille du retour et le petit panneau Frei est retourné.
De puissants bateaux « type mer » remontent régulièrement le Rhin.
Ici a Weisweil, le banc de sable entre le canal et le ponton du port atténue fortement les vagues produites par ces bateaux. Comparé à ces machines, Océan-Manor est petit joueur avec ces 2 x 50 ch. L’après midi, nous reprenons notre navigation,
passons l’écluse de Rhinau avec un autre bateau de plaisance et un automoteur.
L'éclussage se fait par le petit sas, la porte du grand est en travaux.
Un batardeau
bloque l’accès en amont. Difficile d'écluser avec une seule porte d'écluse...
L’entrée du petit canal de Rhinau
se profile devant nous. Il y a un grand nombre de balises. Les crues du printemps ont fortement envasé l'entrée de ce petit canal. Si on l'emprunte, mieux vaut savoir précisément où il faut passer.
Nous passons devant l'entrée d'une gravière où le sable extrait est directement mis en cale.
Encore quelques kilomètres et nous voilà au port de Lahr.
Le
capitaine est là pour nous accueillir, nous guider et nous prendre les amarres. Une belle boîte contient toutes les
informations nécessaires pour les Gaste
(visiteurs), ainsi que la boîte aux lettres pour y glisser dans une enveloppe, le paiement en espèce de votre nuitée ainsi que tous les renseignements du bateau et de son propriétaire.
Au club de Lahr, les membres français propriétaires de bateau y ont leur ponton joliment nommé : les
Champs Élysée.
Nous y retrouvons aussi le « C’est la vie », voilier
de Patrick, notre ami canadien.
Nous arrivons trop tard pour le voir, il est
reparti pour quelques mois dans son pays. Daniel et Corinne du
« Maïtika » sont là pour nous accueillir en plus du capitaine de port
qui ne parle pas très bien français.
Nous buvons un verre ensemble et passons une soirée fort agréable tout
en profitant d’un très joli coucher de soleil.
Jeudi, journée détestable, pluie, vent, froid, …
Nous restons à quai.
Vendredi, le ciel est encore couvert mais la pluie
s’est arrêtée et quelques coins de ciel bleu se montrent. Nous reprenons notre descente.
Nous éclusons à Gerstheim avec une péniche.
L'éclusage est toujours aussi facile avec les bollards flottants. Lorsque les commerces sortent ils le font très doucement. Sur les berges, en plus des PK, nous pouvons régulièrement observer de petites
cabanes blanches.
Ce sont les Pegels
qui servent à établir les débits du Rhin.
Nous passons le bassin de Plobsheim,
qui est malheureusement réservé à la voile, avant de prendre la dernière écluse
du Rhin pour Océan-Manor, celle de Strasbourg.
A hauteur de l’incinérateur nous croisons une
nuée de mouettes et de cigognes, l’endroit n’est pourtant pas très bucolique.
Nous passons l’écluse avec la péniche Eurêka avant d’aller nous amarrer, pour
déjeuner, au Club du port de Plaisance de Strasbourg qui est installé en plein
cœur du port de commerce.
Ambiance port de commerce mais dans la tranquillité.
Un bon restaurant surplombe les pontons, son nom convient parfaitement au
lieu : Le Container. A quelques pas du port, nous découvrons un magasin
d’accastillage, Accastillage Diffusion, très bien achalandé. L’après-midi, nous
poursuivons notre navigation, passons devant l’écluse Sud permet d’accéder à
Strasbourg, continuons notre descente,
passons sous le nouveau pont du Tram qui reliera bientôt Strasbourg
à Kehl
avant d’accéder au port du Nautic Club de Kehl où Jean Marie, le capitaine du port, nous
attend.
Un accueil bien chaleureux malgré le temps qui se couvre et un nombre
important de bateaux qui arrivent et qu’il faut placer. Nous profitons de la
soirée pour faire un tour dans la ville.
Au retour, nous découvrons que les
panneaux de signalisation sur les ponts du Rhin sont lumineux !
Samedi, le temps est maussade, nous n’allons pas
très loin, nous traversons juste le Rhin pour aller à Strasbourg.
Nous nous
amarrons chez Koejac qui est maintenant devenu Europe Boat Trading. La nuit
n’est pas donnée, 23 euros pour Océan-Manor !... Nous y sommes, nous y
restons mais nous n’y repasserons pas.
Dimanche, le soleil montre timidement son nez.
Nous embarquons Bernadette, du bateau Victoria, pour la journée. Nous traversons Strasbourg avec une visite commentée par notre amie.
Le bassin d'Austerlitz dédié aux sports nautiques mais pas à la plaisance...
Un nouveau ponton fait de bidons comme halte nautique pour l'accueil des plaisanciers de passage... Pas vraiment génial pour une ville comme Strasbourg! A la sortie de l'écluse, il faut se méfier des lisses de guidage qui sont en très mauvais état. Vive la sécurité chez VNF.
Puis nous découvrons le bassin
de l’Hôpital réaménagé !
Tout est fait pour les badauds mais pas pour les
navigateurs alors qu'au départ, ce lieu était dédié à l'amarrage des péniches. Strasbourg, pourtant ville européenne, tourne le dos à la navigation et à l'accueil des bateaux de plaisance. Une nouvelle passerelle levante pour piétons et vélos a été
installée.
La détection se fait par un capteur mais la manœuvre est faite par
une personne… qui n’est pas pressée. De plus, le feu, plutôt que d’être rouge,
ou rouge et vert lorsque vous êtes détectés, reste en double rouge qui veut dire : en panne. Bonjour l'attente et les
ronds dans l’eau sauf si vous vous posez sur les ducs d’albe.
Nous faisons une
petite incursion sur l’Ill vers Strasbourg jusqu'au pont-rempart Vauban,
puis vers l’amont sur 11 km.
C’est une rivière
plutôt sauvage, mais il y a de la profondeur et aussi un peu de courant.
Une halte pour déjeuner sur le ponton du restaurant du Château de l'Ile.
Marinest à l'entrée du canal, pas de place pour s'amarrer, les bateaux sont à l'abri des ponts.
Nous reprenons enfin le cours
du canal, d’abord bruyant à cause de l’autoroute, mais rapidement plus
bucolique.
Le restaurant, l'Auberge de l'écluse, jouxte le canal. Une bonne table à longueur d'amarre.
Nous y retrouvons une jolie voute de platanes dont les abords sont bien mieux entretenus que sur le canal du Midi.
Un concours de modèle
réduit se termine sur le canal lors de notre passage.
Nous nous amarrons pour
la nuit en face de la chapelle Notre Dame du Chêne vénérée par les mariniers.
Cécile, Boris et Lucie viennent rechercher Bernadette. Lucie fait un bon capitaine pour Océan-Manor toute la soirée.
L'intérieur de la chapelle, ouverte au public, ce qui devient de plus en plus rare.
Un amarrage tranquille comme Océan-Manor les aime.
Lundi, nous continuons la navigation sur ce joli
canal, tranquille et verdoyant. Les maisons éclusières sont, pour la plupart,
encore habitées.
Il y a bien quelques lisses de bois qu’il faudrait revoir pour
sécuriser la navigation.
Mieux vaut ne pas y frotter sa coque, cela ferait de
sérieux dégâts.
C’est le canal des grèbes huppés. Elles sont jolies avec leurs
petits nichés sur leur dos.
Un peu plus loin, c’est un travail de maçonnerie
qu’il ne faudrait pas tarder à revoir sous peine de voir le canal, comme sur le
canal de Garonne, se déverser dans les champs. VNF, il est grand temps d'y faire attention.
Nous arrivons à Boofzheim. Fin
de la navigation pour aujourd’hui.
Nous allons aller en vélo jusqu’à Rhinau
pour voir la sortie vers le Rhin. Nous longeons le canal pour voir dans quel
état il est dans sa partie non navigable. Nous découvrons une écluse dans un
état tout à fait correct puis nous bifurquons vers Rhinau.
Le canal de
raccordement est dans un état tout à fait correct malgré les algues. Par contre
près de l’écluse, ce n’est pas la même chose. Il y a des balises partout, en
amont et en aval.
Cela ne nous donne pas envie d’y mettre l’étrave. Demain nous ferons demi-tour et retournerons à
Strasbourg par le canal, qui dans l'ensemble est plutôt bien entretenu.
Mardi, le soleil brille. Il fait bien chaud dès le
matin.
Nous ne nous pressons pas. Champs de choux, pour la choucroute, jolie
borne, héron, cygnes, cigognes, …
Le décor de ce canal est vraiment très agréable et invite à la lenteur.
Une petite
navigation nous mène en amont de l’écluse 81. Océan-Manor s'y installe très facilement.
Nous déjeunons à bord avant
d’enfourcher nos vélos pour aller voir de plus près le plan d’eau de Plobsheim.
Petite escapade au Yacht club et club de voile.
Ici tout a beaucoup changé depuis
25 ans. Au loin sur le Grand Canal d’Alsace, un voilier sous spi croise un gros
automoteur.
Mercredi, le soleil est toujours bien présent.
Nous terminons notre descente vers Strasbourg.
Nous repassons devant la
gravière où viennent se faire charger les péniches.
Nous repassons le Bassin de
l’Hôpital où il ne faut plus espérer poser une amarre.
Nous trouvons refuge
sur le petit ponton en bidons que nous avions vu lors de notre premier passage.
Nous nous installons sans perturber pour autant les ragondins qui se trouvent sur
le quai…
Voilà que ces bestioles colonisent aussi les villes. Une péniche vide
passe, elle va faire le plein de gravier un peu plus haut sur le canal.
Nous
partons faire quelques pas en ville avant de revenir à bord d’Océan-Manor pour dîner.
Bernadette vient nous rejoindre pour quelques jours cette fois. Nous partons ensemble voir
le son et lumière de la cathédrale de Strasbourg.
Spectacle un peu décevant par rapport à ce
que nous avions déjà vu.
Un lien pour voir plus de photos :
https://goo.gl/photos/NnBtvJnDRzCx1Py46
Un lien pour voir plus de photos :
https://goo.gl/photos/NnBtvJnDRzCx1Py46