Jeudi 25 août, nous quittons Strasbourg avec un
magnifique ciel bleu. Nous repassons devant le bassin d’Austerlitz avec ses anciennes grues, en face d’Europe
Boat Trading où la nuitée est si chère, longeons les installations des Batorama
avant de dépasser de nombreux bateaux à passagers.
Nous croisons également le
Prinses Irène, bateau-école du Lycée des Métiers et CFA Emile Mathis de
Schiltigheim qui est à quai.
A l’embranchement du canal de la Marne au Rhin et
du port Autonome, une construction un peu étrange est en cours.
Un peu plus
loin, nous croisons l’Ill qui traverse le canal à la hauteur du Parlement
Européen.
Vers Souffelweyersheim, les abords du canal ont bien changé depuis
notre dernier passage.
La halte s'est un peu réduite, plus question de
s’amarrer sur l’épi central à cause d’un manque d’entretien. Les planches
pourries n’ont pas été remplacées. Par contre la décoration du quai est toujours
aussi jolie.
Nous continuons notre remontée du canal. A l’aval du pont de
Vendenheim, nous devons nous arrêter. Il faut attendre un bateau avalant. C’est
une péniche de commerce que l’on voit arriver.
En amont du pont, VNF
expérimente une nouvelle lisse : le rubalise. Pas certain que cela
maintienne les bateaux dans leur trajectoire…
Après ce croisement, Océan-Manor
continue sa paisible remontée à la recherche d’un coin d’ombre pour s’arrêter.
Un petit bouquet d’arbres sera bien efficace pour la soirée.
Vendredi, nous bénéficions du lever de soleil pour
réchauffer l’atmosphère. La navigation est tranquille. Nous ne croisons pas
beaucoup de monde.
Pour être sûr que les plaisanciers ne se perdent pas,
VNF a doublé la signalisation des PK.
Par contre, côté sécurité dans les écluses,
le manque d’entretien basique crée des situations dangereuses. Ici, une lisse
métallique descellée n’attend qu’un instant de distraction pour coincer votre
cordage.
Nous dépassons le quai de déchargement de sable et de gravier. Le
mécanisme est en attente de péniche.
En face, les cigognes sont à l’affût dans
les champs.
Au quai VNF, où il est interdit de s’amarrer, vous pouvez accoster
le temps de décharger vos poubelles.
Dans le secteur, c’est à souligner parce
que c’est le seul point où VNF collecte encore les poubelles des usagers de la
voie d’eau. Ailleurs, c’est la débrouille. Comme le ramassage des ordures est
très règlementé et payant, VNF s’est déchargé du problème. Plus d’éclusier,
plus de poubelle. Et là où il y a encore un éclusier, comme à Réchicourt par
exemple, l’écluse est trop loin de la route, donc pas de poubelle. Où est donc
le service aux usagers ? Pour les moins scrupuleux, le tout fini au canal
et l’on voit fleurir, de plus en plus, les sacs sur l’eau.
La navigation d’Océan-Manor
se poursuit.
Nous arrivons à Saverne en fin de journée pour la fête de la
bière. Nous y retrouvons Nadine et André du O’Amante.
Samedi, le temps est toujours au beau fixe. Grâce
aux personnes bien intentionnées qui donnent du pain aux canards et cygnes, nous
voyons proliférer aux abords des ports, les rats et ragondins. Ils se montrent
même en pleine journée.
Pendant la navigation, nous croisons un peu plus de
bateaux, que ce soit des locations mais aussi des privés.
La montée vers
Lutzelbourg est toujours aussi jolie.
Nous profitons un peu de la fraîcheur des
bois tout au long du parcours. Nous faisons halte dans le port du milieu.
Francine et Robert, des amis de Bernadette, viennent nous rejoindre pour la
soirée.
Dimanche de bonne heure, nous voyons passer 2
péniches chargées. Il y a encore du trafic commercial par ici. Cela doit
maintenir l’enfoncement dans le canal.
Dans la matinée, nous continuons notre
remontée jusqu’au plan incliné d’Arzviller.
Le château de Lutzelbourg domine le canal.
Nous déjeunons en bas avec la vue
sur le plan incliné.
On ne peut pas rêver mieux. En début d’après midi, nous
suivons un bateau de location pour la montée. Elle est rapide. Nous profitons
d’une belle météo pour admirer le décor, le paysage et l’ouvrage.
Une fois en
haut, nous continuons notre parcours au cœur de la forêt. Avant les 2 tunnels,
une halte s’impose.
Nous allons voir l’ancienne vallée des éclusiers. Les
maisons éclusières sont réhabilitées et habitées.
Le canal lui se rempli peu à
peu de végétation et de roseaux. Cela donne une ambiance un peu particulière au
lieu. Après une bonne heure de marche, nous sommes de retour au bateau pour
passer les tunnels avant la fin de la navigation.
Nous trouvons de la place au
port Altmuhle pour amarrer Océan-Manor. Jean Marie va récupérer une barque
retournée pour la conduire à la mise à l’eau.
En fin de journée 2 agents de
Kunhle passent pour faire payer le port. 13 euros la nuitée + 3 euros
d’électricité… Ils ne font pas dans le détail surtout qu’il n’y a pas
grand-chose et que le port est encore en travaux.
Lundi, quelques nuages font leur apparition. Nous
faisons une halte rapide à la chèvrerie de Niderviller. Les fromages de chèvre
sont délicieux et vous pouvez les acheter sur place.
Par ici, il y a pas mal de
bateaux qui naviguent. Il faut attendre pour les passages étroits et se méfier
dans les courbes serrées.
Nous faisons une halte pour déjeuner à Hesse.
Une
base Le Boat où nous sommes toujours très bien accueillis. La navigation se
poursuit.
Nous passons les étangs qui servent de réserve pour l’alimentation du
canal. Quel n’est pas notre étonnement de voir ces bassins bien
remplis d’algues et de végétations.
Ils ne doivent plus être très profonds. A
quand date leur dernier curage ? Après VNF nous serine avec
le manque d’eau ! Nous voulons faire escale au port du Houillon. Canalou a
repris la moitié du port, mais il n’y a personne.
De l’autre côté, ce n’est
guerre mieux. Nous décidons de repartir. Nous avons largement le temps
d’arriver en amont de l’écluse de Réchicourt.
Le décor y est superbe et nous y
sommes très bien installés.
Mardi, nous passons l’écluse avec un autre bateau
privé.
Une courte halte en bas le temps de la photo et nous continuons.
Sur les
écluses, tous les panneaux de tirette pour commander l’éclusage ont été
changés. Ils sont clairs.
Nous nous amarrons à Port-Ste-Marie pour déjeuner
avant de continuer notre chemin.
Nous passons le grand port de Lagarde pour aller nous amarrer
au port de Xures pour la nuit.
Mercredi, la péniche de commerce Baychimo passe. Ce n'est pas la première fois que nous la croisons. Elle remonte
à Birsfelden.
Avec son tirant d’eau, chargée, elle ne peut malheureusement pas
sortir à Rhinau. Nous quittons le port de Xures sans nous presser. Étonnamment, la jolie
halte de Parroy est presque vide.
C’est encore un coin très agréable pour
s’amarrer. Après une halte pour déjeuner un peu en amont d'Einville au Jard, nous passons devant ses salines.
Encore quelques kilomètre et nous amarrons Océan-Manor à la petite halte bucolique de Sommerviller.
Ici les écluses sont fermées à 18h00
et il vaut mieux prévoir son amarrage. Nous n’avions pas envie de nous
retrouver près des usines à Dombasle.
Jeudi, nous passons Dombasle et le bruit produit
par Solvay.
Un peu plus loin, Océan-Manor enjambe la Meurthe.
Une jolie branche
traîne au milieu du canal, nous la repoussons un peu pour passer.
Nous arrivons
déjà à l’écluse 24.
Nous sortons des usines et nous voilà de nouveau en pleine
nature aux portes de Nancy. Nous nous amarrons au port en plein cœur de Nancy.
Ce soir son et lumière sur la place Stanislas. Fabienne, la sœur de Bernadette
nous rejoint pour le repas avant d’aller voir le spectacle. Superbe !
Vendredi, après une courte visite dans la ville et
quelques courses, nous reprenons le fil de l’eau.
Bernadette nous a quittés,
elle reste quelques jours chez sa sœur avant de rentrer à Strasbourg. Nous
sommes en pleine ville et les hérons se perchent où ils peuvent.
Au loin, les
silos, nous arrivons à l’écluse de Clévant. Il faut aller rendre la
télécommande à l’éclusier avant de nous lancer sur la Moselle.
Océan-Manor
retrouve les grandes largeurs pour naviguer. L’écluse de Pompey est rapidement
passée.
Nous faisons une halte au port de Liverdun pour déjeuner. Cette année pas d'algues dans le port. Nous y entrons sans problèmes.
A l’écluse
d’Aingerey, il faut attendre… 1h00 avant de pouvoir espérer passer. L’écluse
est prête pour un avalant, et nous sommes montants.
Malheureusement, avec le
manque d’eau, restriction de bassinée. Pour l’écluse de Fontenoy, ce sera la
même rengaine. Impossible dans ces conditions là, d’arriver au port de Toul.
Nous passons la petite écluse de Toul sur la Moselle pour trouver refuge aux
pieds des silos pour la nuit.
Samedi, temps mitigé. Nous repassons la petite écluse de Toul pour embouquer le canal de la Marne au Rhin.
A Toul, après le pont fortifié, le chemin de halage est impraticable... Il n'est plus entretenu.
Nous nous amarrons au port pour déjeuner avant de remonter l’échelle d’écluses.
Nous galérons pour passer les écluses. Il y a énormément d'herbes et d'algues dans le canal. Elles ne sont pas trop gênantes pour la navigation. Par contre, l'amoncellement d'herbes et d'algues coupées à l'entrée des écluses est une vrai calamité. Lorsque le paquet se met autour de l'hélice, la marche arrière n'est plus du tout efficace!
Un petit travail pas très difficile à effectuer pour un agent VNF, chaque matin, ratisser et ramasser pour sortir de l'eau toutes ces herbes et algues coupées faciliterait grandement la navigation. La personne de faction à l'écluse du centre de Toul pourrait, largement, entre 2 bassinées effectuer le même travail. Lors de notre montée, il y avait tellement d'algues en forte épaisseur que les portes ont eu beaucoup de mal à se fermer!...
Une petite halte tout en haut devant le tunnel.
Après consultation d’internet, la météo pour demain n’est pas super, nous décidons de passer le tunnel et de continuer jusqu’à l’embouchure du canal de la Meuse.
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