Après
quelques jours passés à Bessan, pour les vernis et pour les contrôles médicaux
pour la Grenouille (Satisfaisant sans être au top, mais encore bonne pour le
service), Océan-Manor est repartit sereinement en navigation.
Mardi
10 juin, nous quittons l’amarrage idyllique de Bessan et sa guinguette. Le
soleil est avec nous pour la descente de l’Hérault.
Un joli héron pourpré se
montre sous son plus beau profil. Superbe !
A
la bifurcation avec le canal du Midi, il n’y a plus de fléchage… Le panneau a
disparu. Normal que les bateaux de location se trompent et remontent l’Hérault.
Nous
passons la dernière écluse du canal du midi, l’écluse du Bagnas, avec 2 autres
bateaux.
La dernière partie du canal du midi est toujours autant constellée
d’épaves. VNF ne fait rien pour améliorer la situation !
Pour le quai
d’attente en cas de mauvaise météo, il est toujours impraticable, parce qu’il
est rempli de bateaux amarrés définitivement ! Heureusement, la météo est
avec nous et nous ne sommes pas obligés de nous arrêter.
Nous croisons le Rana qui est toujours là, bien entretenu mais
personne à bord.
La traversée de l’étang de Thau se fait sans difficultés,
soleil, petite brise rafraichissante, … Le top !
Déjeuner en terrasse
pendant la traversée pendant que certain profite de cette météo clémente pour
une bonne baignade.
Au bout de l’étang, Océan-Manor embouque le canal du Rhône
à Sète. Nous devons avoir changé de subdivision, ici il y a eu du ménage de
fait le long des berges. Nous trouvons facilement de la place au quai de
Frontignan pour attendre l’ouverture du pont.
A quai, le Abyss, péniche
originaire d’Antoing, qui attend, lui aussi le feu vert. A 16h00, le pont
aurait du se lever, mais la maintenance est là, les ouvriers changent l’huile
hydraulique. Nous patientons jusqu’à 17h15 pour le passer. Nous naviguons juste
devant l’Abyss et prévenons les bateaux de son arrivée.
Ils décrochent malgré
tout, mais ils ont vite fait de se rabattre à sa vue !
Sur
Le Rhône à Sète, les berges du canal continuent à s’effondrer.
Elles sont le
refuge de jolis oiseaux, comme les goélands avec leurs poussins déjà grands,
les échasses blanches, les tadornes, les huîtriers pies, … Océan-Manor navigue sans se presser, 10 km/h .
Nous nous faisons
doubler ! Après une bonne heure de navigation, nous rejoignons Maguelone
et ses flamands roses.
Nous nous mettons à couple du Happyness, un bateau
hollandais qui est amarré sur un petit ponton. Nadine et André du O’Amante
viennent nous saluer et nous dînons tous ensemble sur la terrasse. Une soirée
très agréable malgré l’attaque en règle des moustiques.
Mercredi,
le soleil est toujours là. Nous préparons le pavois du bateau avant de partir
vers Lattes. La drague est bien active sur le canal. Je pense que le passage
des grosses péniches n’améliore pas la situation, au contraire.
Temps que les
berges côté étang ne seront pas renforcées, elles s’écrouleront avec le
batillage.
Une courte navigation sur le
Lez et nous voilà au Port Ariane qui a revêtu, le temps d’une semaine, les
couleurs de l’Italie.
Océan-Manor se pare de ses nombreuses couleurs pour se
mettre au goût de la fête. Après midi animée autour du port.
Jeudi,
soleil et chaleur dès le lever du jour.
Nous profitons de notre escale à Lattes
pour aller saluer toute l’équipe de Fluvial. Suite à l’article publié dans le
magazine, nous avons une discussion
animée sur le canal du Midi, ses platanes, les bateaux de location et leur
vitesse excessive qui démolissent les berges, d’autant plus que les racines des
platanes coupés sont en train de pourrir, … Quel avenir pour le canal si des
arbres, ou iris ou …, ne sont pas rapidement plantées pour maintenir les
berges.
Nous
quittons Lattes en milieu d’après midi.
Les cigognes sont toujours là, fidèles
à leur lieu de reproduction. Une petite halte au supermarché pour faire le
plein de gasoil… au bidon. Malheureusement, la pompe gasoil n’est toujours pas
installée pour une question d’autorisation et impossible d’aller faire le plein
côté mer, il y a un pont beaucoup trop bas ! Après ces exercices de
musculation, nous retournons nous installer à Maguelone.
Un bateau français
daigne, après plusieurs demandes, nous laisser un petit espace sur le ponton…
Heureusement nous n’avons pas besoin de grand chose pour amarrer Océan-Manor.
Les
flamands roses sont toujours là, pas très loin du bateau.
Nous profitons d’un
superbe coucher de soleil.
Vendredi,
nous enfourchons nos vélos pour aller à la plage. Petite promenade d’1,3 km
dans les marais.
Les oiseaux sont au rendez-vous, tadorne, échasses blanches, …
Nous profitons de la proximité de la mer pour aller voir la Méditerranée.
Temps
calme, mer plate, idéale pour nous piquer une tête dans l’eau salée.
Ici pas
beaucoup de sable fin comme sur nos plages du Nord, mais des galets…. De retour
au bateau, ouverture du bureau sur le pont supérieur du bateau.
Peut-on rêver
mieux comme décor pour travailler au
bruit des vaguelettes et des piaillements de flamands roses. Nous quittons
notre amarrage idyllique pour continuer notre route vers Honfleur.
Nous
découvrons les nouvelles expérimentations de VNF pour le renforcement des
digues… Etude qui doit durer 3 ans !
Nous découvrons les nouveaux quais de
Carnon, ils ne sont pas encore opérationnels, mais cela ne devrait pas trop tarder.
Il
y a du trafic par ici, entre les avions, les péniches, les dragues, les bateaux
à passagers, …
Nous croisons du monde,
dont Anne Marie un des 38 m
de Croisieurope. Près des portes du Vidourle, nous retrouvons nos Guêpiers
d’Europe, toujours aussi jolis à observer.
Par contre, ils ne sont pas faciles
à photographier. Nous amarrons Océan-Manor pour la nuit dans la dérivation
d’Aigues-Mortes.
Nous y trouvons un petit ponton libre et au loin l’orage
gronde.
Samedi,
le ciel bleu est de retour. La Camargue est toujours aussi jolie, les chevaux
sur les berges, les taureaux, les oiseaux, …
Une partie du canal qu’il faut
parcourir sans se presser si l’on veut tout voir.
Une grande aigrette qui
patauge, les saignes pour les toits de chaumes, un héron garde bœuf en proie
avec un petit serpent, … Il suffit de regarder.
Nous arrivons à la bifurcation
de Saint Gilles. Il est trop tard pour s’engager sur le Petit Rhône. Ce sera
pour demain.
Nous nous amarrons sur un petit ponton à l’entrée du canal en
plein cœur de la nature. Et un bon barbecue pour ce soir.
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