Dimanche
15 juin, nous quittons Saint Gilles avec un ciel chargé. Grisaille et pluie
sont au programme. Le Rhône lui est bas 881 m3 à Beaucaire, nous en profitons. Nous
passons l’écluse de Saint Gilles pour rejoindre le Petit Rhône.
Nous arrivons sur le Rhône
juste en amont d’Arles et là, le courant est toujours là. Nous nous prenons 5km/h
dans le nez, mais cela ne dure pas.
La remontée vers Tarascon se fait
rapidement, le passage du pont aussi.
Nous passons l’écluse de Vallabrègues, la
première du Rhône, seul. Une petite halte au nouveau port d’Aramon.
Pour ceux
qui veulent y aller, méfiez vous, il y a une digue qui entrave le passage et
qui est très mal signalée.
Nous continuons notre remontée jusqu’à Roquemaure,
le quai est libre et le vent est tombé.
Lundi,
le vent se lève rapidement. C’est le mistral, nous l’avons dans le nez !
Pas génial. La remontée est très venteuse et les moutons fleurissent en
pagaille sur le Rhône.
La halte à la coopérative de la cave des Mariniers est
compromise.
Nous passons Saint Etienne des Sorts sans nous arrêter.
Une jolie
rencontre inattendue dans la dérivation de Donzère-Mondragon nous fait lever la
machine.
Nous croisons beaucoup de plaisanciers qui descendent.
Océan-Manor passe seul l'écluse de Bollène.
Nous traversons
le défilé de Donzère sous le soleil, superbe !
Nous passons Viviers.
Dans l’écluse de
Châteauneuf, nous faisons une bassinée d’une demi écluse.
C’est bien la
première fois que nous voyons se fermer les immenses portes intermédiaires qui
doivent faire près de 20
mètres de haut.
Encore quelques km et nous voilà au port
de Cruas. Le capitaine de port a changé, aujourd’hui c’est René, mais l’accueil
y est toujours aussi sympathique.
Mardi,
soleil et ciel bleu mais le vent est toujours là avec 50 km/h de vent.
L’arrivée
à l’écluse de Logis Neuf est toujours aussi pénible malgré le faible débit du
Rhône.
C'est comme à La Voulte. Il y a quelques endroits comme ça où le courant reste fort.
Nous
naviguons avec un très joli voilier suédois.
Nous passons Valence, le port est
plein, même le voilier s’est fait refouler. Lui s’amarre au quai de Valence
nous continuons notre remontée. Mireille et Claude nous saluent de la Berge,
L’Only You est en carénage dans la zone technique.
Nous passons l’écluse de
Bourg les Valence.
Le ciel s’obscurcit
mais nous aurons le temps de rejoindre Les Roches de Glun et de nous y amarrer
avant que l’orage n’éclate. C’est le déluge, nous sommes bien heureux d’être à
quai. La pluie ne dure pas, Mireille et Claude viennent nous rejoindre en
voiture pour une soirée très agréable.
Mercredi,
le ciel est gris avec une petite pluie fine.
Le vent est tombé, nous en
profitons pour reprendre la remontée. Il y a peu de commerce sur le Rhône, nous
croisons surtout des plaisanciers. L’écluse de Gervans est passée sans
attendre, le soleil montre timidement son nez.
Tout le long du Rhône le CNR a implanté des caméras pour surveiller la navigation. Dans la montée d’Andance, nous
retrouvons 3 km/h
de courant contre.
Nous sommes obligés de nous amarrer en aval de l’écluse des
Sablons avec une autre plaisance, Angéléna.
Un pousseur avec produit dangereux
arrive avec nous à l’écluse et même s’il y a encore de la place, nous ne
pouvons pas écluser avec lui. Pendant la bassinée, un autre pousseur arrive
avec 1 barge de sable et une barge vide.
L’éclusier nous fait passer avec lui
malgré sa longueur. Il ne reste pas beaucoup de place pour nous.
L’éclusage se
passe bien mais au démarrage du pousseur les amarres de nos deux bateaux de
plaisance sont mises à rude épreuve. Mieux vaut avoir les amarres au taquet,
impossible de le tenir à la main.
Nous continuons notre remontée tranquille.
Nous dépassons Chavanay, les Roches de Condrieux (tous les copains sont en
navigation), pour nous arrêter à Ampuis.
Nous avons droit à une démonstration
de joutes par des jeunes qui sont à l’entraînement. Une petite escapade vers le
village nous mène chez Marie et Didier, producteur d’abricots. Ce sont les
premiers et ils sont délicieux… nous revenons au bateau avec une caisse
complète, de quoi faire quelques pots de confiture pour cet hiver.
Jeudi,
le soleil est de retour pour notre dernier jour de navigation sur le Rhône, il
reste 35 km
jusqu’à Lyon.
Nous traversons les coteaux de Cote Rotie puis passons Vienne, ensuite Givors. Des bouées jaunes balisent
l’entrée du port qui doit de nouveau être ensablé donc impraticable pour nous.
La remontée vers Pierre Bénite est toujours aussi longue et peu agréable. On a
l’impression de ne pas avancer, mais ce n’est qu’une impression.
L’écluse est
prête pour nous.
Et nous voilà déjà à la confluence, nous bifurquons vers la
gauche sur la Saône. La rénovation de cette zone continue.
Un gigantesque
bâtiment art-nouveau est en construction.
Les aménagements des rives de Saône
se terminent, c’est une foire aux couleurs vives.
Nous dépassons le Viking Bury
et le contournons pour nous amarrer au port le temps de faire quelques courses.
Le
frigo rempli, nous repartons vers un coin plus tranquille et moins bruyant.
Les
travaux des quais de Saône dans Lyon sont en voie de finition et le résultat
est plutôt chouette.
Un chemin suit toute la rive, et de-ci, delà, quelques
anneaux ont même été plantés pour les bateaux. Nous ne connaissons pas les
modalités d’amarrage mais il y a des bateaux arrêtés à ces endroits. La halte
de Collonges est toujours squattée par le même bateau, nous continuons donc
jusqu’à Fontaine sur Saône ou nous trouvons un quai très accueillant.
Voilà, la
remontée du Rhône est finie, une promenade de santé lorsqu’il y a peu de
courant.
Vendredi,
superbe soleil, nous profitons d’une météo sans vent pour continuer un peu les
vernis d’Océan-Manor avant de naviguer.
Nous passons l’écluse de Couzon avec le
Viking Bury qui met de la machine pendant l’éclusage. Malgré les 3 amarres
posées et reprisent au taquet, Océan-Manor fait de fameuses embardées. Nous
prévenons l’éclusier des risques encourus par la plaisance avec de tels
comportements. Que se serait-il passé si nous avions lâché ne fut-ce qu’une
amarre ? Un demi-tour en règle dans l’écluse !
Réponse
de l’éclusier : « Ce n’est pas
de mon ressort, je ne suis pas au commande du bateau ! ».
C’est
un comble, nous croyons rêver. Doit-on attendre un accident pour que VNF
réagisse en imposant à ces grands bateaux de mettre obligatoirement 2
amarres avec l’interdiction d’embrayer
le moteur.
Lorsque l’on voit l’avant et l’arrière du Viking Bury, on comprend
les difficultés des matelots lors de l’amarrage, cela ne les dispense pas de
mettre 2 amarres comme tout le monde.
L’écluse
passée, nous continuons notre remontée jusqu’à Villefranche sur Saône ou les
bateaux déjà présents à la halte se serrent un peu pour faire une petite place
pour Océan-Manor. Merci les gars.
Samedi,
superbe soleil. Nous restons à quai pour la suite du vernis, et pour un peu de
travail informatique et la mise à jour du blog.
Voici
le lien pour accéder à l’album Picasa avec toutes les photos mises en ligne.
Pour
les demandeurs d’informations sur la remontée du Rhône, suit un article un peu
plus technique.